Géraldine puts her passion for the web, marketing and communication, writing and storytelling at the service of companies and entrepreneurs.
Quel parcours vous a conduit au métier de restaurateur ?
Je crois que dès mon plus jeune âge, lorsque je me baladais dans les cuisines professionnelles aux côtés de mon père, je rêvais déjà d’entreprendre dans ce métier.
Après une licence de management du tourisme complété par un Master, j’ai pris le temps de voyager et de participer à des conférences, une façon de prendre le temps d’avoir la bonne inspiration et la bonne idée avant de me lancer dans l’aventure de l’entreprenariat.
La conférence du docteur Marcel Saucet sur les nouvelles technologies a été décisive pour la suite de ma carrière. J’ai en effet décidé à ce moment-là de créer un concept de restaurant « connecté » aux nouvelles technologies. Le choix de la table interactive tombait sous le sens : quoi de plus utile qu’une table dans un restaurant ?
C’est ainsi que l’idée de « Max à table », le « fast-good connecté », est née.
Quelles difficultés avez-vous rencontrées dans la réalisation des tables interactives ?
La plus grande difficulté a sans doute été de trouver le bon fournisseur, capable de développer un concept de table interactive sur mesure, qui soit à la fois robuste, étanche et fiable mais aussi ludique et convivial.
La société Franco-Suisse Digital by Tactualities a relevé le défi avec nous.
Développées sur mesure, nos premières tables interactives étaient « artisanales ».
La société a maintenant lancé une ligne de production, ce qui lui permet de proposer des tables fiables, de haute qualité à des prix très compétitifs : 1 199 € contre 4 000 € habituellement facturés pour une table tactile traditionnelle. Nous sommes ravis d’avoir trouvé ce partenaire de confiance, qui a l’ambition, à court terme, d’être le seul acteur à pouvoir délivrer des produits « plug & play » à prix abordable.
Grâce à sa propre ligne de production, Digital by Tactualities propose des tables interactives à des prix très compétitifs : 1199€ contre 4000€ habituellement facturés
Quelles fonctionnalités offrent-elles à vos clients ?
Elles permettent de :
- Passer commande
- Lire le journal
- Regarder YouTube
- Ecouter de la musique
- Recharger un téléphone portable
- Naviguer sur Google maps
- Jouer
- Ou encore, se renseigner sur les événements locaux ou les lignes de tram
On entend parfois dire que les nouvelles technologies déshumanisent l’expérience clients. Comment les Bordelais ont-ils accueilli le concept Max à Table ?
La réticence du départ a vite fait place à l’amusement.
Les tables offrent la possibilité, par exemple, de jouer à plusieurs, au sein d’une même table ou même entre tablées. Au lieu d’avoir des « geeks » isolés chacun sur son appareil mobile, les nouvelles technologies, chez « Max à Table », permettent plutôt de réunir les gens autour de ce gros « gadget ».
Elles permettent d’instaurer un climat plutôt fun, détendu et convivial. Nos clients ne viennent cependant pas tous pour les tables interactives mais aussi bien sûr pour notre cuisine !
Loin de déshumaniser l’expérience client, les tables interactives permettent d’instaurer un climat détendu et convivial
Justement, quel est le concept culinaire de Max à table ?
Nous revisitons les produits traditionnels du snacking comme les nuggets ou les tapas. Nous proposons également des salades gourmandes, mais notre produit phare reste le burger que nous cuisinons façon gourmet, d’où l’appellation le « hambourgeois ».
Tous nos plats sont faits maison, préparés à partir de produits frais.
En tant que « fast-good connecté », communiquez-vous sur les nouveaux médias pour faire connaître Max à Table ?
Les médias du web contribuent à notre taux de remplissage à hauteur de 80% environ
Nous utilisons tout autant les médias traditionnels que le web.
Par exemple, nous mettons en place des campagnes de distribution de flyers, dont il est facile de mesurer les retours, ce qui n’est pas toujours le cas avec les médias du web. Ce sont par contre les nouveaux médias qui nous ont permis de déclencher l’excellent bouche à oreille dont nous jouissons : notre levée de fonds sur kisskissbankbank, les relais presse sur les blogs et magazines, les réseaux sociaux, notre site Internet….
C’est difficilement mesurable, mais je pense que le web contribue à notre taux de remplissage à hauteur de 80%.
Pouvez-vous nous parler de votre expérience du crowdfunding sur KissKissBankBank ?
Nous avons levé 5k€ sur la plateforme KissKissBankBank, un joli coup de pouce de trésorerie pour le jeune entrepreneur que je suis.
Je recommande le crowdfunding aux restaurateurs ou entrepreneurs qui se lancent, mais il faut garder à l’esprit que faire une levée de fonds « digne de ce nom » signifie céder des parts de capital en contrepartie de l’investissement.
33 kissbankers (investisseurs) m’ont permis de lever 5 135€, de la « love money » : pas de prise de capital mais des contreparties type apéritif, menu, formule pour 2… par tranche d’investissement.
Votre présentation sur KissKissBankBank mentionnait un tour de France… Où en-êtes-vous dans ce projet ambitieux ?
Je travaille en effet au développement du réseau « Max à Table », pour lequel je vais me lancer dans un deuxième plan de crowdfunding, avec une prise de capital possible pour les investisseurs. Max à Table, ce sont deux business model :
- des restaurants situés en hyper centre sur des petites surfaces
- des restaurants situés en périphérie des grandes villes, sur des surfaces de 80 m ² ou plus.
Le 15/04 prochain, nous ouvrirons le 2ème restaurant Max à Table en périphérie de Bordeaux, à Sainte-Eulalie, et dans le courant de l’année 2015, nous prévoyons d’ouvrir 2 restaurants en franchise. Nous avons des candidats possibles pour la franchise, en France mais aussi à l’étranger : Israël, Roumanie, Pologne ou encore Tunisie… Aucune décision n’est encore prise mais ce qui est certain, c’est que nous avons l’ambition de nous développer.
En 2015, j’envisage une deuxième levée de fonds grâce au crowdfunding, avec une prise de capital possible pour les investisseurs.
Le 20 Novembre dernier, vous avez remporté le trophée de l’innovation des étoiles du commerce et de l’artisanat de Bordeaux. Que signifie pour vous cette récompense ?
Obtenir ce prix seulement 6 mois après l’ouverture de Max à Table est évidemment très gratifiant, d’autant plus que les 150 candidatures déposées étaient soumises à un jury de professionnels mais aussi aux Bordelais eux-mêmes !
J’ai choisi ce métier parce que j’aime le contact et l’échange avec le client. Au-delà de le restaurer, j’aime à le surprendre et à susciter sa curiosité. Cette étoile conforte notre notoriété et symbolise qu’avec Max à Table, nous sommes dans le « vrai »…
A découvrir, la vidéo de présentation de Max à Table sur YouTube.
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