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Fin d’année oblige, nous avons souhaité partager avec vous cinq histoires de restaurants et de restaurateurs qui ont fait le buzz en 2017.
Alors que certaines grandes marques mettent tout en œuvre pour provoquer le buzz, ces cinq restaurants ont en commun d’avoir su tirer parti des forces et des atouts des réseaux communautaires sans l’avoir véritablement calculé ou planifié.
Retour sur ces cinq restaurants qui ont réussi, en 2017, à capturer l’attention des internautes et des médias, nous rappelant par la même occasion à quel point un consommateur connecté peut aujourd’hui être « tout-puissant » !
Le coup de gueule du chef Vincent Durin
Le 5 avril dernier, Vincent Durin, chef propriétaire du restaurant Les Moulins de Saint-Aygulf, publie une vidéo sur sa page Facebook. En quelques jours seulement, elle est visionnée, partagée et commentée par des milliers d’internautes, en témoigne l’image ci-dessous, où les chiffres parlent d’eux-mêmes : 952 000 vues, 7 421 partages, 1 200 commentaires et 5 900 réactions.
La raison du buzz ? Les propos virulents du chef, qui commence sa « tirade » par les mots suivants : « J’en ai plein le cul, voilà, je dois vous le dire… mais alors plein le cul !« . Agacé le chef Vincent Durin ? Ce n’est rien de le dire ! Excédé par les critiques déposées à l’encontre de son restaurant sur TripAdvisor par des anonymes qui « se prennent tous pour des grands chefs, pour des Philippe Etchebest, des mecs du Guide Michelin« , il décide ce soir-là d’exprimer son ras-le-bol en vidéo.
Loin d’imaginer qu’il allait provoquer un tel buzz, le chef a eu depuis de multiples occasions de s’expliquer. Suite à la publication de sa vidéo, de nombreux médias comme TF1 l’ont en effet contacté, lui donnant l’occasion d’expliquer sa démarche, et lui offrant aussi une exposition médiatique inattendue. Contacté par différents chefs comme Philippe Etchebest ou Norbert Tarayre, Vincent Durin est depuis devenu une sorte de porte-parole de la profession, en témoignent les commentaires ci-dessous.
Depuis ce buzz, le chef du Moulin de Saint-Aygulf avoue avoir grandi et mûri. Il a appris à désacraliser les mauvaises critiques, qu’il gère avec plus de recul… et de calme !
Un restaurant étoilé… par erreur !
Le 15 février dernier, la carte interactive publiée sur le site Internet Michelin Restaurant a permis au restaurant « Le Bouche à Oreille » de Bourges de se payer un joli coup de pub gratuit et inattendu. Ce dernier y était en effet affiché avec une étoile à son compteur… étonnant pour cette brasserie populaire et familiale où le menu est affiché à 12,50€ ! En fait, il s’agissait là d’une « bourde » de la part de Michelin, qui a confondu deux établissements à l’identité, il est vrai, très proche : « Le Bouche à Oreille », route de la chapelle à Bourges, et « Le Bouche à Oreille » rue de la Chapelle à Boutervilliers.
Même si Michelin Restaurant s’est montré très réactif (quelques heures après publication, l’erreur était déjà rectifiée), l’info a eu le temps de faire le buzz, pour le plus grand plaisir des deux établissements, qui ont pu profiter d’une couverture médiatique à grande échelle, à la fois en France (Atabula, Le Point, Europe 1, France Bleu, Canal+, France 3…) mais aussi à l’étranger (The New York Times, BBC World ou encore The Guardian).
O’Naturel, le premier restaurant naturiste de Paris
Ouvert début novembre 2017, O’Naturel peut se vanter d’être le tout premier restaurant naturiste de Paris !
C’est à Londres que les créateurs de l’enseigne, des frères jumeaux reconvertis de l’assurance à la restauration, ont trouvé l’inspiration pour ce concept insolite. Dès l’entrée, les clients sont priés de se mettre nus avant de passer à table. Pour des raisons d’hygiène, les serveurs sont habillés des pieds à la tête et les sièges recouverts d’une housse amovible à usage unique.
Si vous voulez tester ce lieu atypique, rendez-vous au 9 rue de Gravelle dans le 12° arrondissement de Paris. En attendant, vous pouvez découvrir le concept de ce restaurant vraiment pas comme les autres en vidéo ici.
La Cantine du 18 inaugure le tout premier frigo solidaire de Paris
Voici le genre d’histoire dont nous aimerions pouvoir parler plus souvent. Le 8 juin dernier, le restaurant La Cantine du 18, en partenariat avec Le Carillon et Cap ou pas Cap, deux associations d’économie solidaire, ont inauguré le tout premier frigo solidaire de Paris.
C’est au cours de ses études à Londres que Dounia Mebtoul, cette jeune restauratrice de 25 ans, découvre pour la première fois le concept : un frigo en libre-service et accessible à toutes les personnes dans le besoin où commerçants, habitants du quartier et associations peuvent venir y déposer de la nourriture (invendus, restes, ou petits plats préparés avec amour).
Ce projet solidaire, soutenu par la mairie de Paris, a fait l’objet d’une très belle couverture médiatique : Le Nouvel Obs, Biba Magazine, France Bleu, Femme Actuelle, 20 minutes, RTL, Telerama ou encore BFM TV… Un buzz qui a permis aux deux propriétaires des lieux, Dounia et sa maman Malika, de mettre un coup de projecteur sur cette belle initiative aux objectifs multiples : lutter contre le gaspillage alimentaire, sensibiliser au don, offrir aux personnes démunies une alternative « humaine », créer un réflexe solidaire chez les commerçants et les habitants du quartier, favoriser la création de lien…
Il y a quelques mois, Dounia confiait aux médias qu’elle espérait que ce frigo serait le premier d’une longue liste.
Grâce à l’appel lancé par La Cantine du 18 sur sa page Facebook en novembre dernier, et au lancement de l’opération #LesFrigosSolidaires imaginée par Identités Mutuelle et l’association Les Frigos Solidaires, la jeune et généreuse restauratrice peut être satisfaite, puisqu’un deuxième frigo vient d’être inauguré le 7 décembre dernier à la même adresse, et que le tout premier de la ville de Lille vient de trouver sa place au restaurant Le Polber.
Un restaurateur fait le buzz en offrant des primes pour trouver des salariés
Sébastien Lecervoisier est le responsable du « Au Normandy », un restaurant à Sees, dans l’Orne, qui propose une cuisine traditionnelle et du terroir, et qui sert chaque année près de 50 000 repas.
Après un été passé en sous-effectif, et las de ne pouvoir compter sur Pôle Emploi dans sa mission de recrutement, il a une idée incongrue : offrir une prime à celles et ceux qui l’aideraient à trouver son bonheur : 200€ pour un apprenti et 500€ pour un salarié. Le 29 août dernier, il publie donc cette annonce sur la page Facebook du restaurant.
Il n’en fallait pas moins pour provoquer un véritable buzz … En quelques jours seulement, après plusieurs centaines de partages, de commentaires et de réactions en tous genres, Sébastien réussit là où Pôle Emploi avait semble-t-il échoué. A ceux qui répondent à l’annonce 3 jours seulement après sa publication, le patron se voit obligé de répondre à la négative :
Finalement, Sébastien Lecervoisier a embauché des salariés qui étaient au chômage, et qui vivaient à 600 mètres à peine de chez lui… d’où sa colère, qu’il a pu exprimer au micro de Tendance Ouest : « On leur a pas proposé les places. 4 jours avant, l’ANPE m’a dit qu’elle ne pouvait rien faire pour moi. Et ces personnes-là sont inscrites au chômage ! ANPE : entreprise factice ?« . Un commentaire qui aura sans doute participé à amplifier le buzz.
Crédit photo de couverture : page Facebook restaurant O’Naturel
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