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En quelques mots, comment décririez-vous le concept de ce restaurant pas tout à fait comme les autres ?
La Station Damrémont est le premier restaurant wagon bar réunissant une cuisine de qualité dans un lieu insolite. Plus qu’un lieu où venir se restaurer, La Station Damrémont est une invitation… A venir prendre du plaisir dans ce qui est vécu comme une contrainte par beaucoup au quotidien, à déguster un bon burger dans 15m² et à partager un sourire ou une bonne blague entre deux tables dans une atmosphère chaleureuse.
Vous avez co-fondé La Station Damrémont avec Charles Cadeac. Quel est votre parcours respectif ?
Nos profils sont plutôt atypiques. Nous venons d’univers artistiques, avec des parcours dans l’audiovisuel, la communication et le monde du spectacle. Ce qui nous réunit chaque jour, c’est une passion commune, pour la [bonne] nourriture bien sûr, mais aussi des envies communes… Celle de créer et d’ouvrir un restaurant comme un prolongement de nos dînettes d’enfants, de partager tout ce que nous avons découvert lors de nos voyages en France et à l’étranger et de faire se rencontrer les tendances actuelles et nos goûts personnels (oui, on veut des nuggets… mais avec des vrais morceaux de poulet !).
D’où vous est venue l’idée de créer un concept de « restaurant. wagon. Bar » ?
Dans ce lieu où nous avons créé La Station Damrémont, beaucoup de détails étaient réunis qui nous ont inspirés le concept. Un petit espace, un bar et une cuisine cachée, et puis cet arrêt de bus devant le restaurant où les gens attendent, et qui donne l’impression d’être sur un quai de métro. L’idée nous est venue naturellement, et on s’est rapidement lancés dans l’aventure.
Fast-food, fast-good, restaurant de burgers… Quel terme décrit le mieux votre concept ?
Aucun et peut-être tous à la fois. Nous nous définissons par la « Fat Good Cuisine », une cuisine généreuse et gourmande. Nous reprenons les codes du fast-food au niveau de nos packagings, mais sommes plus proches de la restauration traditionnelle avec un menu préparé exclusivement à base de produits frais et cuisinés sur place à la minute. Vous ne trouverez ici aucun produit surgelé, seulement des bons produits servis dans une ambiance fun et décontractée, où le sourire n’est pas en option.
Vous travaillez en circuit court, en partenariat avec des artisans et des commerçants locaux (dont des médaillés MOF). Est-il plus difficile, avec une telle démarche, de proposer un bon rapport qualité / prix ?
Sortir des réseaux traditionnels nous marginalise. Nous ne recevons pas de palettes filmées avec tous nos produits dessus. Evidemment, nous compliquons et alourdissons notre business model en multipliant les réseaux et les partenaires qui nous entourent. Néanmoins nous nous offrons une liberté et une qualité dans le choix de nos matières premières… que l’on juge obligatoire ! La base d’une bonne cuisine commence par la recherche de bons produits. Nous jouissons dans notre localité d’une multitude d’artisans et de commerçants producteurs de qualité. Nous sommes au prix du marché et nous avons fait le choix de réduire notre marge afin de garantir une qualité de prestation à tous nos voyageurs afin qu’ils se souviennent de leur expérience chez nous.
Qui sont ces artisans et ces commerçants producteurs que vous mettez chaque jour à l’honneur dans vos assiettes ?
Nous travaillons avec B.o.u.l.o.m pour le pain, Boucherie d’exception pour la viande, Demory pour notre bière, et les inconditionnels produits de crèmerie et de consommables de chez métro (normal pour une station, non ?). Nous les mettons régulièrement en avant et organisons des séances de dégustation ou des événements en partenariat avec eux. Tous ces partenaires, nous les sélectionnons avec la même rigueur et selon les mêmes critères : qualité, localité et philosophie !
Faites-vous évoluer votre carte et vos recettes au fil des saisons ?
Sur l’année écoulée, nous avons réalisé 4 cartes différentes. Les produits, comme les envies de nos voyageurs, évoluent au fil des saisons, et le fait de travailler en circuit court nous permet justement de pouvoir répondre à ces envies. Nous proposons donc par exemple un burger Avalanche au reblochon et à la pomme de terre en hiver et un burger Cruditalie sans pain avec une galette de polenta en été.
Où trouvez-vous l’inspiration pour vos recettes ?
Un peu partout. Nous regardons beaucoup ce qui se fait ailleurs et nous testons régulièrement de nouvelles associations. Un produit qui nous attire l’œil, un souvenir ou une expérience peuvent parfois nous inspirer. Actuellement nous travaillons une recette au pigeon. Mais « chut » c’est un secret.
Alors que de plus en plus d’enseignes prônent le retour au « bien manger » et à la nourriture « healthy », de votre côté, vous mettez en avant le « label gras » et communiquez sur des messages du type « le gras c’est la vie ! ». Est-ce par esprit de provocation ?
Il y a un peu de ça oui, mais l’évolution des modes de consommation vers le « healthy » et le savoir « bien manger » ne sont pas incompatibles avec un positionnement gourmand dans le « bon gras ». Nous proposons par exemple une recette de burger végétarien avec une galette de légumes tout aussi gourmet et « dirty » que le reste de notre carte !
Comment vos clients perçoivent-ils ces messages ?
Nos clients sont friands de ce type de cuisine, ce n’est pas pour rien que le burger a détrôné l’incontournable jambon beurre ! Ils sont notre moteur et une source importante de motivation, qui nous pousse à servir une cuisine toujours plus généreuse et gourmande, à améliorer leur expérience et à continuer de leur donner de la bonne humeur, encore et toujours !
Un menu aux airs de carte de métro, une décoration qui empreinte tous les codes du métro, une boutique en ligne avec des produits dérivés à l’effigie du restaurant… Qui est à l’origine de ce concept visuel très abouti ?
« On n’est jamais mieux servis que par soi-même » ! Du concept papier à sa réalisation en passant par la communication, tout est réalisé en interne. On peut évidemment citer notre co-fondateur et Directeur Artistique Charles Cadeac qui donne vie à toutes nos inspirations !
Le marché des livraisons de repas à domicile explose en France. Quelle part représentent les livraisons sur votre CA total ?
Nous ne souhaitons pas communiquer sur ces chiffres. Ce que je peux vous dire par contre, c’est que l’expérience de La Station ne se vit pas au travers d’un sac en papier kraft. C’est avant tout un service additionnel que nous proposons à notre clientèle afin de mieux patienter entre deux visites. Il est vrai que les livraisons représentent une part non négligeable mais l’arrivée de certains gros concurrents sur ce créneau, comme McDo, Burger King ou KFC, est en train de changer la donne.
Vous travaillez actuellement en partenariat avec resto-in, Glovo et Uber Eats. Envisagez- vous à l’avenir d’offrir plus d’alternatives encore à vos clients ?
Nous avons commencé avec Uber Eats afin de lancer notre service de livraison, puis nous avons ciblé les entreprises avec resto In pour enfin élargir notre gamme de service ainsi que notre périmètre de livraison avec Glovo. Nous sommes actuellement en cours de négociation avec Deliveroo. Ce dernier partenariat devrait voir le jour d’ici quelques semaines.
Quel bilan faites-vous après 1 an 1⁄2 d’ouverture ?
Qu’il faut être acharné et passionné et ne pas compter ses heures… mais quel pied ! C’est presque comme un enfant, on est fière dès qu’il « commence à marcher ».
Envisagez-vous déjà de donner une suite au concept ?
C’est sûr qu’on y pense ! Mais ne mettons pas le burger avant les bœufs…On vous en dira plus en 2020. Pour l’heure, on se souhaite en 2019 de continuer sur la même ligne, avec toujours plus de voyageurs et de nouvelles inspirations, et nous visons cette année une sélection en Coupe de France du Burger.
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