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Jusqu’ici, on retrouvait sur le marché de la livraison (au bureau ou à domicile) des acteurs tels que Chronoresto, Resto-in, Deliveroo ou encore le pionnier Allo Resto, lancé en 1998 et qui compte aujourd’hui plus de 3500 restaurants affiliés; sans compter sur les Domino’s, Mister Pizza, Planet Sushi et autres restaurants proposant leur propre solution de commande et de livraison.
Aujourd’hui, le marché doit aussi compter sur de nouveaux acteurs : Nestor et FoodChéri mais aussi Pop Chef, Foodette et d’autres encore…Cette nouvelle génération de startups surfe sur le modèle économique du « à la demande » et fait le pari de l’hyper-proximité et de la qualité accessible à tous.
Zoom sur Nestor et FoodChéri, deux startups de la foodtech « made in france » qui ambitionnent de conquérir le marché de la livraison express Parisien !
Nestor Paris, 1ère brasserie numérique de France
Nestor Paris, ce sont « trois hommes pour un nœud pap », comme aiment à se décrire Benoit, Philippe et Joseph, ces 3 étudiants entrepreneurs qui proposent un service de livraison de plats de qualité à l’heure du déjeuner. Les menus, entrée, plat et dessert, sont préparés le matin même par des chefs, et livrés chauds et dressés, le tout pour 15€.
En 4 mois, la jeune start-up est passée de 1 à 10 puis désormais 70 repas livrés par jour. Uniquement disponible sur le 8°, elle va se développer dans d’autres arrondissements parisiens dès la rentrée prochaine.
Le créneau de Nestor, c’est la qualité : culinaire d’abord, mais aussi de service, comme son nom et son univers de marque le laissent clairement penser.
Pour tenir ce pari, elle s’est entourée d’un réseau de chefs dont la plupart interviennent en extra, ce qui lui permet de réduire ses coûts, mais aussi de diversifier les profils et les talents. Certains chefs sont issus d’écoles ou de maisons renommées : Ecole Ferrandi, restaurants Ledoyen ou le Meurice…. La cuisine Nestor est l’occasion pour eux de retrouver de la liberté d’expression dans leurs recettes et de tester leurs créations auprès d’un public large.
La startup a aussi fait le choix de recruter un chef dédié à sa cuisine. En charge de faire évoluer la carte, il a également pour mission de faire grandir le réseau de chefs qui, de façon ponctuelle ou régulière, mettent leurs talents culinaires au service des actifs pressés et amateurs de goût du 8ème arrondissement.
Du choix des produits jusqu’à la livraison sur le bureau des clients par des serveurs en tenue et à vélo, Nestor maîtrise la chaîne de A à Z, ce qui lui permet de proposer une carte entrée-plat-dessert au tarif très abordable de 15€, le tout accessible depuis son site internet (l’application Nestor est en cours de développement).
Food Chéri, 1er restaurant 100% virtuel de France
En tant qu’ancien directeur marketing de La Fourchette, Patrick Asdhagi est bien placé pour savoir que l’angoisse du « frigo vide » est partagée par de nombreux actifs urbains, de retour chez eux après une longue journée de travail…C’est en réponse à ce problème de société qu’il a créé FoodChéri, le « 1er restaurant virtuel » qui ambitionne de devenir, à court terme, le réflexe du dîner parisien.
Son business model est simple et s’inspire de l’économie « à la demande » : depuis le site web ou l’application Food Chéri, le client choisit son plat parmi les deux proposés à la carte chaque jour, ajoute un dessert si il le souhaite, paye, reçoit un SMS de confirmation et est livré chez lui en moins de vingt minutes.
Un système de livraison peu classique
Comme Nestor, FoodChéri a pris le parti d’internaliser la production : 4 chefs travaillent à temps plein au sein de la cuisine pour créer et préparer les plats à livrer, auxquels s’ajoutent, si besoin, des chefs en extra.
Elle assure aussi un service de livraison plus rapide que celui des autres systèmes de livraison classiques type Allo Resto. Comment ? A la façon des taxis, les serveurs FoodChéri maraudent dans les rues, équipés d’un vélo (pour la rapidité), d’un smartphone (pour la fonction de géolocalisation) et de sacs isothermes contenant les plats prêts à être livrés (pour la réactivité).
Dès qu’une commande est passée, ils reçoivent une alerte sur leur smartphone et peuvent ainsi se rendre sur le lieu de livraison en quelques coups de pédales.
Enfin, en plus de livrer la commande dans des temps records, les serveurs FoodChéri, qui ont le statut d’autoentrepreneurs, sont formés pour prodiguer des conseils utiles aux clients : temps et modes de cuisson, suggestions de dégustation…
Le plus grand restaurant de France ?
FoodChéri couvre aujourd’hui 12 arrondissements parisiens et livre des centaines de repas par mois. D’ici à la fin de l’année, elle vise une couverture totale de la capitale et plus de 5000 repas livrés mensuellement. Pour réussir ce pari ambitieux, elle procède cet été à sa première levée de fonds. A la clé : le recrutement de nouvelles compétences culinaires plus adaptées, le financement de sa notoriété, et bien sûr, l’élargissement de ses zones de livraison.
Avec sa carte courte et ses produits frais, la start-up compte bien bousculer les habitudes de consommation des parisiens, jusqu’ici plutôt habitués à commander les traditionnels pizzas et sushis (70% dans les livraisons de repas à domicile). Quatre mois à peine après le lancement de sa version Béta, elle enregistre déjà un très bon taux de ré achat et les premiers retours sont excellents.
A terme, sans vitrine et sans devanture, FoodChéri pourrait peut-être bien devenir « le plus grand restaurant (virtuel) de France ».
Le pari français : concilier traditions culinaires et nouvelles technologies
Le numérique, et notamment la technologie mobile, modifie en profondeur notre façon de vivre et de consommer, et les entreprises, qu’elles soient issues du tourisme, du transport ou de la restauration, n’ont pas d’autres choix que de s’adapter pour survivre.
Ce changement porte depuis peu un nom, l’ubérisation; un phénomène susceptible de toucher tous les secteurs d’activité et qui consiste finalement en « un changement rapide des rapports de force grâce au numérique« .
Bien que récent en France, il s’est amorcé aux Etats-Unis depuis quelques années déjà, où certaines entreprises de la foodtech ont suscité l’intérêt des consommateurs mais aussi des investisseurs : Munchery a levé 28 millions d’euros, SpoonRocket 11 millions, Sprig, 55 millions…
En France, pays de la gastronomie par excellence, ces startups nouvelle génération parviendront-elles à faire concilier traditions culinaires et nouvelles technologies ? Ce phénomène est-il une mode réservée à quelques actifs urbains pressés, une bulle spéculative venue tout droit des Etats-Unis ou une réalité économique à laquelle les acteurs du marché de la restauration devront s’adapter ?
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Commentaires
Anaïs Averseng
FOODCHERI : A éviter comme la peste !!! Nous avions commandé 2 plats différents, nous avons malheureusement reçu un seul des 2 avec en prime 30 min de retard sur la livraison … Le service après-vente est à « chier » et encore je pèse mes mots, ce n’est visiblement pas de leur faute ahaha
Enfin, bref, allez plutôt voir chez Frich’ti ce qu’il se passe :)