Géraldine puts her passion for the web, marketing and communication, writing and storytelling at the service of companies and entrepreneurs.
Raconter l’aventure Ker Juliette, c’est avant tout raconter celle de Juliette, une étudiante en école de commerce qui s’est lancée dans la voie de l’entrepreneuriat à 23 ans seulement.
Animée par sa passion pour la cuisine et motivée par l’envie d’apporter une nouvelle alternative dans la restauration rapide, elle a créée Ker Juliette.
Zoom sur ce nouveau concept de « fast-good Breton ».
Vous définissez Ker Juliette comme un fast-good breton. En quoi votre restaurant répond-il à cette définition ?
Les actifs, notre principale cible, sont à la recherche de concepts capables de leur apporter un service rapide, des produits de qualité, le tout à des prix accessibles. C’est ça, le fast-good, et chaque jour chez Ker Juliette, nous nous efforçons de répondre à ces 3 exigences.
Nous ne proposons pas de service à table mais au comptoir, avec un processus de commande le plus optimisé possible, ce qui n’empêche pas nos clients de passer un peu de temps à table…
Aussi, nous ne préparons rien à l’avance : tous nos pains, nos crêpes et nos galettes sont montés, garnis et tournés à la minute.
Nous avons également à cœur de mettre notre région en valeur au travers de partenariats locaux : le café, la confiture, ou encore la farine sont issus du territoire Breton ou du pays Nantais.
Afin de répondre aux nouvelles attentes des consommateurs, nous utilisons une farine de sarrasin 100% sans gluten.
Enfin, nous n’oublions pas l’essentiel : « good » parce que c’est bon, et que cette quête de rapidité et de prix ne doit pas nous faire oublier le plaisir de (bien) manger !
Comment Ker Juliette se différencie-t-elle des autres (innombrables) crêperies de la région ?
Dans l’esprit des consommateurs, une crêperie est par nature un concept de restauration traditionnel. Positionner Ker Juliette comme un concept de restauration rapide est donc en soi un élément différenciateur. Faire passer ce message nécessite néanmoins des efforts d’éducation.
Pour ce faire, nous utilisons différents moyens de communication : les réseaux sociaux, la presse avec notamment Presse Océan, le journal Nantais le plus lu, ou encore Internet. Chaque mois, nous travaillons par exemple à améliorer notre référencement naturel, avec quelques premiers retours satisfaisants.
Nos partenariats avec Take Eat Easy, et plus récemment avec Deliveroo, nous ont aussi offert une bonne visibilité. Certains clients des sites se sont en effet laissés tentés par notre offre, puis sont ensuite naturellement revenus chez nous, que ce soit sur le point de vente ou sur notre site Internet directement.
Enfin, avoir élargi notre offre avec nos pains au sarrasin Bizher (un anagramme du mot « Breizh », Bretagne en Breton), nous a indirectement aidé à envoyer le message que Ker Juliette n’est pas une crêperie au sens traditionnel du terme.
Des efforts qui semblent payer puisque nous avons remporté le 1er prix du public pour le meilleur concept de restauration rapide de l’année à l’occasion du Sandwich & Snack Show en mars dernier… Une récompense qui nous touche d’autant plus qu’elle vient du public lui-même !
Dès le départ, vous avez été claire sur votre ambition : faire de Ker Juliette un concept capable de se décliner. Votre ambition à ce sujet est-elle demeurée intacte ?
Tout à fait ! D’ailleurs, nous avons réalisé certains investissements sur cette première unité en pensant à notre développement futur ; c’est le cas par exemple de notre site de commande en ligne, accessible directement depuis notre site Internet, et que nous pourrons amortir plus facilement sur plusieurs unités.
Je ne souhaite néanmoins pas me précipiter et prendre le temps du bilan. A la fin de l’été, nous aurons réalisé une année pleine : ce sera le moment idéal pour faire le point et envisager sérieusement la suite de l’aventure Ker Juliette. Cela ne nous empêche pas de rester en veille, à l’affût d’éventuelles opportunités sur les villes de Nantes, Rennes et Paris.
Quel premier bilan faites-vous après 10 mois d’activité ?
Je savais la restauration une activité variable, mais pas à ce point. Les mois se suivent et ne se ressemblent pas : le mois de décembre fut excellent, alors que janvier et février très calmes… il faut dire qu’étant situés en plein centre-ville, nous avons été directement impactés par les aléas des manifestations contre la loi travail.
Nous attendons beaucoup de la saison estivale et de l’attrait de notre grande terrasse (capacité de 40 personnes), un véritable atout.
Nous avons de plus mis en place un partenariat avec le festival inter celtique de Lorient qui devrait nous apporter de la visibilité et du chiffre d’affaire additionnel.
Ces 10 mois m’ont donné l’occasion de me confronter à la problématique majeure de tout restaurateur : la gestion de l’humain (turnover, démotivation…). Une réalité à laquelle l’école ne nous prépare malheureusement pas assez.
Globalement, je fais cependant un bon premier bilan : nous sommes dans nos objectifs, et depuis quelques mois, nous dégageons des revenus fixes.
Et puis, le plus important est l’accueil favorable que nous continuons de recevoir du public, qui nous permet d’envisager l’avenir avec confiance.
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