Géraldine puts her passion for the web, marketing and communication, writing and storytelling at the service of companies and entrepreneurs.
Qu’elle ait vocation à nous inspirer, à améliorer notre productivité, à nous divertir ou à nous informer, la technologie est partout autour de nous et s’immisce dans nos vies et notre quotidien. Bienvenue dans une nouvelle ère, l’ère de la cuisine 3.0 où les nouvelles technologies réinventent notre façon de consommer et repoussent les limites des arts de la table.
Êtes-vous prêts à faire de la place aux robots, aux drones, à l’impression 3D et aux logiciels de reconnaissance faciale dans vos cuisines ? Bienvenue dans l’ère de la cuisine 3.0 !
La nourriture en 3D
Le 11 mars dernier, la start-up japonaise Open Meals a dévoilé un nouveau concept culinaire : la cuisine pixélisée imprimée en 3D.
A l’aide des bras robotisés qui la composent, cette imprimante 3D sélectionne et assemble des cubes de gel dans lesquels ont préalablement été injectés des colorants, des nutriments et des saveurs permettant au produit final de s’approcher le plus possible du visuel, de la texture et du goût des aliments et des plats qu’elle reproduit et confectionne.
Simple gadget ? Peut-être pas… Open Meals a en effet un objectif clair en tête : révolutionner la nourriture de demain ! Une révolution qui passera selon elle par la numérisation des aliments.
La nourriture augmentée
Donner vie à la nourriture, voilà un pari osé auquel s’est attaqué Erika Marthins. Une dose de robotique, une poignée d’algorithme, une pincée de digitale, un soupçon d’art et de savoir-faire culinaire… tels sont les ingrédients que cette jeune étudiante en Art, aidée du chef Fabien Pairon, de l’entreprise RayForm et du Laboratoire de Systèmes Intelligents EPFL, a compilés pour mener à bien son projet « Déguster l’augmenté« .
Résultat : 3 desserts « augmentés » tout aussi artistiques et poétiques que technologiques. Au menu : un disque vinyle chocolaté, comestible et écoutable, un dessert « vivant » à base de gélatine, et une sucette qui révèle des messages secrets grâce à la lumière réfractée !
De quelle manière la nourriture augmentée peut-elle se mettre au service de la restauration ? Difficile de répondre à cette question. S’agit-il d’une simple mode éphémère, comme la cuisine moléculaire, finalement adoptée par une poignée de chefs, ou d’une tendance de fond dont les Millenials pourraient bien s’emparer pour donner plus de sens et de sensations à leurs expériences de consommation ?
Un personnel mieux formé et des clients mieux informés grâce à la réalité virtuelle
L’enseigne HoneyGrow qui compte une trentaine d’établissements répartis dans tout l’est américain, utilise la réalité virtuelle pour former ses équipes : cuisson, sécurité, hygiène, accueil… tous les points sont abordés au cours de ce programme de formation en réalité virtuelle, qui permet à l’enseigne de réduire ses budgets formation ainsi que le turnover de ses équipes.
La chaîne Indienne The Beer Café met quant à elle la réalité virtuelle au service de ses clients : via l’application Blippar App développée pour l’enseigne, les clients peuvent transformer les étiquettes des bouteilles en média interactif, pour en savoir plus sur les origines et les types de bières à leur disposition. En plus d’informer les clients, l’application offre aussi un aspect ludique. Les clients peuvent par exemple participer à une chasse au trésor pour remporter une bière gratuite, ou profiter de promotions spéciales.
BlendBow Barmate, ou l’art de faire des cocktails sans barmate
En deux clics et quelques secondes seulement, cette machine peut réaliser les meilleurs cocktails parmi plus de 300 recettes : pina colada, cosmopolitain, sex on the beach, mojito et d’autres encore… Vous souhaitez intégrer vos propres recettes, ou personnaliser certaines recettes de cocktail traditionnels ? Pas de problème, il suffit pour cela de vous connecter au backoffice via votre ordinateur.
Les ingrédients sont mesurés avec précision, les citrons et la menthe coupés automatiquement, avant d’être intégrés, mélangés, mixés, et shakés à la façon d’un barman.
Si jusqu’ici vous ne proposiez pas de cocktails à votre carte, BlendBow Barmate vous fera peut-être changer d’avis… Pour vous payer ce barmate des temps modernes, comptez 15 000€ environ.
Les robots font leur entrée dans en salle et en cuisine
Flippy, le premier robot intelligent intégré dans un fast-food
L’enseigne américaine CaliBurger est la première enseigne de restauration rapide à intégrer un robot dans ses cuisines. Baptisé Flippy, ce robot est capable, en vitesse de pointe, de retourner 300 burgers à l’heure, de repérer le degré de cuisson de chaque steak, et, une fois cuits, de les déposer sur un plateau ou sur le pain à burger. Flippy est un robot « intelligent » : au fll du temps et de ses expériences, il est en effet à même d’apprendre de ses erreurs, et de rectifier le tir pour aller vers toujours plus de perfection.
En robotisant ses cuisines, John Miller, le PDG du groupe CaliBurger, vise les bénéfices suivants :
- Automatiser certaines tâches.
- Gagner en productivité mais aussi en cohérence : avec Flippy, les steaks sont toujours cuits de la même façon, d’un service à l’autre.
- Dégager du temps à ses équipes pour leur permettre de se consacrer davantage à l’accueil, au service et à la fidélisation des clients.
- Sur le long terme, une fois l’investissement de départ amorti (le coût d’achat d’un tel robot serait de l’ordre de 50 000 €), faire des économies d’embauche et de formation de personnel.
- Conforter sa position d’enseigne avant-gardiste, voir même, d’enseigne futuriste.
Pour John Miller, les robots n’ont pas vocation à remplacer l’humain, mais plutôt à le seconder, et à travailler côte à côte avec lui.
Moley, le 1er chef robotisé au monde
Développé par Moley Robotics, une societé anglaise, Moley le robot reproduit les gestes et les mouvements d’un chef cuisinier.
Moley est livré avec toute une liste de recettes dont il a appris les moindres gestes par un chef professionnel. Son utilisation est simple : il suffit de mettre tous les ingrédients et ustensiles à la disposition de Moley. Grâce à un logiciel de reconnaissance d’image, il saura les identifier, pour pouvoir les utiliser et les incorporer au bon moment et à la juste dose.
Un robot serveur au New Grill House
Shizhong Zhu, gérant de ce restaurant asiatique situé dans la banlieu de Metz, a investi 5000€ dans ce robot serveur venu tout droit de Chine. N’étant pas équipé de « bras », le robot est suivi tout au long de sa « course » (lente) par un serveur, qui doit ensuite déposer les plats sur la table des convives. Le robot n’a donc pas vocation à remplacer le personnel, mais plutôt à créer une animation et un divertissement pour les clients… Un pari réussi puisque depuis l’arrivée de ce nouveau membre d’équipe, la salle du restaurant ne désemplit plus !
Commande et paiement par reconnaissance faciale
Et s’il suffisait à vos clients de se tenir face à une borne pour passer leur commande, régler leur addition, et profiter d’offres promotionnelles ciblées selon leur profil ? C’est le concept que proposent déjà quelques restaurants connectés de par le monde, comme CaliBurger aux Etats-unis ou KFC en Chine.
CaliBurger en Californie propose un kiosque de commande numérique à reconnaissance faciale. Grâce au logiciel de reconnaissance faciale biométrique NeoFace, les clients pré enregistrés peuvent voir s’afficher leurs préférences de commandes ainsi que des offres personnalisées selon leurs goûts et leurs habitudes de consommation. Pour payer, inutile d’utiliser une carte ou d’entrer la moindre information : le visage tout sourire du client suffit à déclencher le paiement ! D’abord testé dans le restaurant de Pasadena, ce kiosque à lecture faciale devrait trouver sa place dans l’ensemble du réseau CaliBurger dès cette année.
KFC en Chine a testé le même principe de technologie à reconnaissance facile. Une fois le client enregistré, la borne l’identifie grâce à ses caméras 3D. Celui-ci peut alors passer sa commande, et, grâce au logiciel intégré « smile to pay » développé par la société Alipay, il peut régler son addition en quelques secondes seulement.
Drones serveurs et Drones livreurs : bienvenue dans la restauration 3.0
Des drones serveurs au restaurant
Quel est le point commun entre Yo!Sushi, une chaîne de restaurants japonais Londonienne, et Timbré, une chaîne de restaurants lounge à Singapour ? Toutes deux utilisent des drones comme serveurs.
Grâce à des capteurs infrarouges, les drones sont dirigés des cuisines jusqu’aux tables. Chez Yo !Sushi, les clients se servent ensuite par eux-mêmes depuis ce « plateau volant », alors que chez Timbré, un serveur doit seconder le drone afin de déposer les plats sur les tables des clients.
Selon des médias locaux, la mise en place de ces drones (achat du matériel plus développement du programme dédié) aurait coûté à la chaîne Timbre la « bagatelle » de 800 000$… une somme colossale, financée en partie par un crédit innovation accordé par l’état aux sociétés qui se positionnent sur le high-tech.
Des drones livreurs : bienvenue à l’ère de la livraison 3.0
Amazon, Google, Cdiscount, Mercedes, UPS ou encore La poste… toutes ces marques s’intéressent depuis quelques années déjà à un tout nouveau mode de livraison : la livraison par drones ! Au vu des nombreux bénéfices que peut offrir cette technologie à la fois aux entreprises mais aussi aux consommateurs (livraison écologique, rapidité de service, facilité d’accès à des endroits reculés, possibilité de se faire livrer n’importe où,…) il n’est pas étonnant que des acteurs de la restauration livrée s’y intéressent aussi.
Domino’s Pizza et Pizza Hut ont toutes deux déjà réalisé des tests concluants, espérant bien pouvoir généraliser ce service à l’ensemble de leur réseau d’ici aux 10 prochaines années.
En France, où la législation en la matière est particulièrement contraignante, l’engouement n’est pas encore de mise… Ce qui n’a pas empêché l’enseigne Speed Burger, dont la tagline est « livreur de burger« , de réaliser un test au-dessus de la ville de Nice en avril 2017.
Même si toutes ces livraisons par drones n’en sont encore pour la plupart qu’à l’état de test, on est loin aujourd’hui du mythe ou du scénario de science-fiction, et un jour, en levant les yeux au ciel, on pourrait bien y voir autre chose que des avions ou des oiseaux…
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