Géraldine puts her passion for the web, marketing and communication, writing and storytelling at the service of companies and entrepreneurs.
Quelle est l’histoire de Lula Lifestyle Shop ?
Lula Lifestyle Shop, c’est avant tout une histoire de famille : celle de ma mère, Lucia, de ma sœur, Luciana, de mon beau-frère Grégory, et la mienne.
Nous venons d’une famille où le bio et, plus généralement, l’alimentation saine, ont toujours occupé une place importante. Notre mère a d’ailleurs crée et géré une boutique bio indépendante pendant 10 ans, et nous profitons aujourd’hui de son expérience et de son réseau professionnel.
En tant que parisiennes et en tant que consommatrices, nous étions souvent à la recherche de lieux sympas proposant une cuisine 100% bio, saine et faite-maison… et même si Paris regorge de bonnes adresses en tout genre, nous ne trouvions jamais vraiment notre bonheur.
Sur l’impulsion de ma sœur Luciana, nous avons donc décidé de créer ce lieu, que nous avons voulu agréable et convivial, et placé sous le signe de la cuisine bio et végétarienne, simple mais savoureuse, le tout dans une démarche environnementale et responsable.
Vous avez fait le choix du 100% bio : quelles contraintes cela implique-t-il ?
Contrairement aux idées reçues, le bio n’impose pas de contrainte particulière, si ce n’est peut-être celle du coût : les matières premières bio sont en effet souvent plus chères que les autres. Nous essayons malgré tout de proposer des formules accessibles, avec par exemple une formule à 14€ « entrée + plat » ou « plat + dessert + petit jus du jour ».
Offrir de la qualité à un prix raisonnable, c’est ce qui compte le plus pour nous.
Nous avons la chance d’avoir trouvé un excellent fournisseur à Rungis : il connait bien nos exigences et nous fournit une à deux fois par semaine en produits de qualité, issus de l’agriculture bio dynamique, et, dans la mesure du possible, de terroirs français. Il nous arrive bien entendu de cuisiner des produits venant d’ailleurs, mais jamais de produits expédiés par voie aérienne. Au-delà de l’aspect bio, nous attachons également une grande importance à la démarche équitable et sociale.
Votre cuisine est bonne pour la santé. L’est-elle aussi pour le climat ?
Oui, en effet : manger bio n’est pas seulement une question de santé, c’est aujourd’hui devenu un acte politique et responsable. On parle d’ailleurs de plus en plus de « consomm’ACTEURS », une façon de signifier qu’au travers de ses choix de consommation, on peut aussi choisir ses causes et ses combats, le système que l’on souhaite défendre et la terre que l’on souhaite laisser à ses enfants.
Des événements comme la COP21 ont remis ces préoccupations sur le devant de la scène, mais il y a bien longtemps maintenant que des chercheurs dénoncent les effets de notre consommation sur le climat. Pour nous, faire le choix du bio, c’est faire le choix d’une alimentation saine tout autant que celui d’un système et d’une philosophie que nous souhaitons défendre et promouvoir.
Par exemple, nous n’achetons jamais d’huile de palme, même certifiée bio. Une huile de palme certifiée bio, c’est pour nous une absurdité, car c’est oublier de considérer les dégâts causés par la déforestation et les mouvements de population que sa culture engendre. Etant Colombienne, c’est un sujet qui me touche particulièrement car dans mon pays, les cultures intensives d’huile de palme certifiée bio ont engendré d’importants mouvements de population, contribuant à alourdir le climat de violence déjà présent…
Une telle certification ne devrait pas se limiter à considérer la présence, ou non, de pesticides, mais devrait intégrer en plus une dimension sociale et politique.
C’est aussi ça, notre combat, et le style de vie (Lifestyle) que nous souhaitons défendre.
Vos clients partagent-ils vos combats et votre philosophie, ou viennent-ils chez vous par simple phénomène de mode ?
Nos clients fidèles le sont en partie pour nos valeurs et nos engagements, que ce soit pour la santé ou pour l’environnement.
Mais notre clientèle n’est pas 100% « bio addict ». Certains sont attirés par notre positionnement végétarien, d’autres par nos offres de brunch sans gluten (le weekend), et d’autres encore viennent par simple curiosité.
Depuis plusieurs années, nous assistons néanmoins à une prise de conscience collective, et ce qui était hier un phénomène de mode est peu à peu en train de devenir un mode et une hygiène de vie.
Un peu plus d’un an après votre ouverture, vous avez été sélectionné par l’Express Lifestyle comme l’une des meilleures adresses Parisiennes de restaurants #bio, végétariens et locavores. Qu’est ce qui explique votre succès, selon vous ?
Je pense que l’accueil que nous réservons à nos clients est un facteur essentiel de notre succès. Dans notre culture, le rapport entre les gens est plus simple et plus chaleureux. Chez Lula Lifestyle Shop, vous pouvez demander un verre d’eau sans vous faire plomber du regard, et notre sourire n’est jamais forcé…
La fraîcheur de nos produits est aussi un atout. Avec une cuisine ouverte sur la salle, nous ne pouvons pas avoir de secret : les cagettes de fruits et légumes frais sont là, sous les yeux des convives, et nous ne laissons aucune place au surgelé ou au réchauffé !
Enfin, je pense que les clients apprécient particulièrement l’originalité des goûts et des saveurs que nous proposons.
Finalement, la recette du succès est assez simple : du frais et du bon, le tout dans une ambiance conviviale et chaleureuse… !
Où trouvez-vous l’inspiration pour votre cuisine ?
Comme aucune de nous n’a une formation de cuisinière, nous faisons appel à notre culture, à nos souvenirs, à notre instinct, et à notre créativité.
Les recettes de notre grand-mère et les influences Colombiennes sont sans aucun doute notre meilleure source d’inspiration. Les Colombiens raffolent de la viande, nous réinventons donc les recettes de notre enfance afin d’y intégrer des légumes et des protéines végétales.
Notre cuisine est une invitation au voyage, à mi-chemin entre la Colombie (pour les goûts et les saveurs) et la France (pour l’origine des produits).
Ma sœur Luciana est styliste de formation, un métier où la création et l’imagination ne doivent jamais manquer ! A partir de livres de recettes, elle aime donc tout particulièrement imaginer, déstructurer, créer et recomposer.
Et puis nous échangeons constamment entre nous, ce qui stimule notre créativité et nous aide à ne jamais être à court d’idées !
Comment communiquez-vous ?
En matière de communication, Facebook, lafourchette et le bouche à oreille sont nos meilleurs alliés.
Notre communauté sur Facebook se limite pour l’instant à 800 fans, mais nous avons malgré tout de bons retours et un niveau d’engagement satisfaisant. Nous l’utilisons surtout pour relayer les divers articles de presse, les changements de menu, les infos et actualités du restaurant, et bien sûr, pour montrer notre cuisine en images, car rien ne remplace une jolie photo !
De temps en temps, nous investissons un peu de budget sur facebook ads afin de nous faire connaitre de personnes intéressées par le bio et le végétarien sur Paris.
Sur lafourchette, nous avons une note moyenne de 9,1/10, ce qui nous vaut actuellement la mention « Table exceptionnelle ». L’intérêt sur lafourchette est que lorsque les gens mettent des notes, cela nous donne davantage de visibilité sur les recherches du type « restaurant bio » ou « restaurant végétarien ».
Concernant le bouche à oreille, nous avons la chance d’avoir attiré la curiosité de pas mal de bloggeurs et journalistes, ce qui nous a offert une magnifique vitrine (gratuite) !
Vous proposez la réservation en ligne via le site lafourchette… Envisagez-vous de proposer la commande en ligne ?
En effet… Du fait de notre localisation, nous avons une part importante de clientèle de bureaux et aujourd’hui, les ventes à emporter représentent 20 à 30% de nos ventes. Nous savons donc qu’il y a un potentiel important à proposer la commande en ligne, en mode « click and collect » ou en livraison.
Nous sommes à ce titre en contact avec 2 sociétés concurrentes proposant un service de livraison à vélo. Pour l’instant, nous ne sommes pas complétement décidés, du fait des niveaux de commission assez élevés. Pour que cela devienne intéressant, nous devons pouvoir assurer un certain volume, et ne voulons pas prendre de décisions trop précipitées. Néanmoins, la demande est clairement là, et nous savons que la commande en ligne fait partie des perspectives de développement pour Lula Lifestyle Shop.
Quels sont vos projets d’avenir ?
Nous avons des projets en cours de réflexion, mais rien dont nous ne pouvons encore vraiment parler.
Notre priorité actuelle : ne pas nous reposer sur notre succès, beaucoup trop récent…Et consolider ce que nous avons déjà construit, afin de pouvoir vivre, toutes les 3, de notre activité de restauratrice.
Commentaires