Consultante éditoriale, Sophie Lecomte aide les PME à attirer plus de clients et augmenter leurs revenus sur Internet.
C’est l’un des usages prometteurs du Neurokiff, un casque neuronal innovant qui permet de « lire » en direct le ressenti d’une personne lorsqu’elle déguste un plat ou un vin.
Jusque-là réservé au domaine médical, le casque neuronal s’invite désormais chez les restaurateurs, cavistes et œnologues.
A l’origine de cet objet connecté, Francky Trichet, vice-président numérique de l’Université de Nantes, chercheur en informatique et Maître de Conférences. Il s’est en effet intéressé à de nouveaux usages envisageables pour les casques médicaux.
« L’innovation majeure est le détournement du casque et son utilisation à des fins plus ludiques, bien que scientifiques. Nous voulons enlever la part sérieuse et effrayante du casque et l’aspect technologique qu’il dégage en le confrontant à deux identités fortes du patrimoine culturel français : la gastronomie et l’œnologie »
Le Neurokiff a été développé au sein de la cellule d’innovation nantaise iRéalité-Capacités SAS, à qui l’on doit notamment Tagdevin.
Comment fonctionne le Neurokiff ?
Imaginez une personne munie d’un casque relié à une tablette.
Pendant qu’elle déguste, les capteurs intégrés dans le casque enregistrent en temps réel les ondes émises par le cerveau. La tablette les interprète alors en termes d’émotions positives ou négatives et révèle 4 types d’émotion possibles à savoir : l’excitation, la méditation l’ennui et la frustration que peut ressentir la personne.
A partir des ondes captées, le casque permet d’interpréter 4 états émotionnels.
Il devient alors possible de lancer de nouvelles créations en les adaptant au ressenti des premiers testeurs.
« Nous entrons dans une ère connectée. Dans le milieu viticole par exemple, il y a une véritable intégration des technologies comme support marketing et aide à la dégustation. Le Neurokiff est en accord avec cette tendance, de manière ludique mais en pouvant apporter de vraies réponses et informations aux restaurateurs et œnologues »
Révélations stratégiques ou action marketing ?
Le Neurokiff annonce un tournant dans le travail de nombreux restaurateurs et professionnels des métiers de bouche :
Le casque peut être utilisé lors du lancement d’une nouvelle carte ou pour étudier la popularité d’un produit audacieux avant de le proposer aux clients. Il peut ainsi devenir un véritable outil d’évaluation pour le Chef ou le Sommelier
Le Chef Eric Guérin (1* Michelin à La Mare aux Oiseaux) a été l’un des premiers professionnels conquis : “Je prends vraiment ça comme un jeu, comme si j’étais un genre de pionnier, d’aventurier (…). Le monde de la recherche et celui de la cuisine sont très éloignés et pourtant, pour cette expérience, on marche sur le même chemin.”
Lancer un nouveau menu, miser sur de nouveaux produits ou créer une nouvelle carte des vins est aussi chronophage que, pour certains établissements, risqué sur le plan financier.
Avant d’investir dans de la publicité ou d’engager des équipes complètes autour de nouvelles saveurs, l’usage du Neurokiff permettrait d’aller droit au but en analysant la réaction des clients. Dans d’autres cas, cela peut être un véritable événement marketing dans votre établissement, d’autant que le Neurokiff et la tablette peuvent être loués à la journée.
La tablette Neurokiff : l’interface graphique dédiée sur laquelle les émotions sont visuellement interprétées.
« Le Neurokiff est un produit révolutionnaire de l’Art de la table, car il crée l’événement lors des dégustations. L’approche étant pour le moins inhabituelle, cela crée chez les utilisateurs un souvenir indélébile. L’expérience peut marquer au point de faciliter la mémorisation d’un vin ou d’un plat. Le Neurokiff a donc une portée événementielle importante. »
Un objet connecté réservé aux professionnels
A l’heure actuelle, le Neurokiff est exclusivement destiné aux professionnels.
Comptez 900€ pour l’acquisition d’un pack (tablette et casque neuronal), auxquels il vous faudra ajouter un forfait pour 1, 3, 6 ou 12 mois. Pour une utilisation ponctuelle ou événementielle, le Neurokiff peut être loué à la journée.
Et demain ? – Dans la mesure où le Neurokiff analyse le ressenti d’une personne, il est possible d’envisager une extension de son application dans d’autres secteurs artistiques, marketing ou sensitifs.
« Là où l’émotion existe, le Neurokiff peut être utilisé. Cela demandera néanmoins du temps pour calibrer à nouveau le produit qui, aujourd’hui, est spécialisé pour l’utilisation gustative ».
Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site Internet du Neurokiff.
Et vous, qu’en pensez-vous ? Seriez-vous prêt à tester ce type d’innovation dans votre restaurant ?
Commentaires