Consultante éditoriale, Sophie Lecomte aide les PME à attirer plus de clients et augmenter leurs revenus sur Internet.
Le marché de la livraison de repas à domicile explose et ne semble pas prêt de s’arrêter là (il devrait générer 90 milliards de dollars d’ici 2019 d’après cette étude).
Les géants du Web que sont Amazon, Google, Groupon et dans un autre registre, Uber, se penchent très sérieusement sur le développement de cette activité.
Le point sur les offres du moment et ce que l’on peut attendre dans les mois à venir.
Amazon : de Prime Now à Amazon Restaurants
Amazon s’est d’abord lancé sur le marché américain avec Prime Now, un service qui assure une livraison à domicile de produits entre 1h et 2h seulement.
Prime Now n’est pas réservé à la restauration, mais il s’affirme tout de même comme un nouvel intermédiaire entre restaurants, boutiques et consommateurs.
C’est dans ce cadre qu’a été lancé le service Amazon Restaurants, d’abord à Seattle puis à Portland, Baltimore et Los Angeles.
A quand l’arrivée de l’offre sur le marché français ? La vitesse d’expansion d’Amazon laisse à penser que la société n’attendra pas que ses concurrents soient bien installés pour se lancer.
A commencer par un autre géant : Uber.
UberEATS : « Vos restaurants favoris, livrés en moins de 10 minutes »
Uber n’est peut-être pas un acteur du Web du même genre que Google et Amazon, mais le succès de son application et ses milliers d’utilisateurs lui donnent une force de frappe considérable.
Son service français de livraison de repas à domicile, UberEATS, couvre pour le moment plusieurs arrondissements de Paris.
Le principe est très simple: du lundi au vendredi entre 11h30 et 14h30, les utilisateurs peuvent commander leur déjeuner directement sur l’application Uber.
Le calendrier des menus est publié sur le site officiel ; il s’agit généralement d’une offre de plats et desserts sélectionnés auprès de 3 ou 4 établissements. Contrairement à un portail « traditionnel », il n’est donc pas possible de composer son propre panier à l’ingrédient près, mais la variété de l’offre reste attractive :
L’avantage pour le consommateur : la livraison ultra-rapide… et gratuite (« dans un premier temps », précise la rubrique FAQ d’UberEATS).
En tant que restaurateur (parisien), vous pouvez demander à devenir partenaire d’UberEATS.
N’oublions pas Groupon
Référence du deal sur Internet, Groupon s’intéresse de près à la livraison de repas à domicile.
2015 a d’ailleurs été une année clé pour le groupe, avec le rachat d’OrderUp, société spécialisée dans ce domaine et le test de Groupon To Go à Chicago, avec près de 500 restaurateurs partenaires.
Contrairement à ses concurrents digitaux, Groupon vise différents axes de travail :
- Continuer à proposer des bons plans sur les menus des restaurants (ce qui était déjà l’une de ses rubriques les plus appréciées dans sa version initiale)
- Travailler d’abord avec les chaînes et établissements disposant déjà d’un service de livraison à domicile (même si l’option « à emporter » est disponible)…
- … avant de développer son propre réseau pour toucher de nouveaux marchés : les lieux et restaurants n’ayant pas ce type de service jusque-là.
Groupon est d’ailleurs clair sur sa stratégie : la livraison à domicile, gérée ou non par des géants du Web, vise des zones encore relativement restreintes, tandis que le marché potentiellement intéressé est très important.
Et Google dans tout cela ?
Que prévoit la firme de Mountain View ?
Pour l’instant, Google montre plus d’intérêt pour la commande et la livraison à domicile de produits d’épicerie et de supermarchés que pour la restauration à proprement parler.
Encore non disponible en France, le service Google Express n’est pas sans rappeler AmazonFresh. Voici à quoi ressemble la page d’accueil pour une zone couverte par le service (San Francisco) :
… et une rubrique par thématique de produits, où des filtres sont applicables par chaînes de magasins.
La vraie question qui se pose pour les restaurateurs est donc la suivante : Google a clairement les moyens d’appliquer ce même système à la restauration en ligne. Faut-il d’ores et déjà anticiper son arrivée sur le marché, y compris en France ?
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