Journaliste, Sylvie Venzal a travaillé pour de grands quotidiens régionaux.
Le Click & Collect : un principe simple qui permet aux clients de choisir et payer leur repas en ligne puis de venir le récupérer sur site. Une solution devenue, aujourd’hui, l’une des conditions de la survie économique.
Se faciliter le click and collect
La restauration rapide a été la première à s’engouffrer dans le click and collect. Mais en ces temps de confinement, les restaurants traditionnels voient, dans ce mode de consommation, une planche de salut. Il faudra, tout d’abord, vous assurer de pouvoir travailler avec masques et gants. Une fois les gestes barrière intégrés, des applications peuvent vous épauler. LivePepper propose ainsi une solution de commande en ligne qui permet aux restaurateurs de maîtriser le processus sans intermédiaires, comme les plateformes. Les clients pourront choisir leurs plats préférés sur le site de votre restaurant puis venir les chercher sans avoir à payer de frais de livraison. Le règlement se fait en ligne et permet d’éviter les contacts : pas d’encaissement sur place par carte bancaire ni de monnaie à rendre.
De Paris à Toulouse… Ils ont sauté le pas
La résistance à la propagation du virus s’organise et les restaurateurs sont nombreux, partout en France, à recourir à la vente à emporter. À Paris, Jean Imbert, vainqueur de la troisième édition de l’émission de M6, « Top chef », a lancé « Mamie et Jean à la maison », une offre de paniers repas à retirer sur place, dans le XVIe arrondissement. Le « Café Constant » propose, également, du lundi au vendredi, un menu complet à venir chercher dans son établissement du VIIe.
À Toulouse des enseignes incontournables ont également décidé de rallumer les fourneaux pour se mettre au click and collect. Les prestigieux « Jardins de l’Opéra » proposent, chaque jour, de nouvelles recettes du chef Stéphane Tournié. De même que le restaurant « Des roses et des orties » de Yannick Delpech, en banlieue toulousaine. Et les recettes basques de la « Tantina de la Playa » sont aussi disponibles en plats à emporter.
Les limites de l’exercice
Si le click and collect semble constituer une bouffée d’oxygène pour les restaurateurs, les pouvoirs publics y ont, d’ores et déjà, mis des limites. Ainsi, à Marseille où un arrêté municipal interdit, depuis le 25 mars, la vente à emporter à tous les commerces alimentaires dès 20 h. À l’exception des établissements équipés d’un « drive » qui sont autorisés à rester ouverts pour servir les consommateurs, à condition que ceux-ci demeurent dans leur véhicule, sans en descendre. À Toulouse, la préfecture a limité, depuis le 15 avril les horaires des livraisons de repas, entre 7 h et 21 h. En dépit de leurs vives protestations, les restaurateurs de Haute-Garonne ne pourront donc plus accepter de commande après 20 h 30.
Réouverture : décision à la fin mai
Restaurateurs comme consommateurs ne seront pas fixés avant plusieurs semaines. Le ministre de l’Économie l’a indiqué ce vendredi 24 avril : la décision sur la date de réouverture des cafés, restaurants et bars sera prise à la fin mai. Une décision difficile mais qui veut prévenir tout risque d’une deuxième vague épidémique. À l’issue d’une réunion téléphonique à l’Élysée, à laquelle participaient le président de la République et les professionnels du secteur, Bruno Le Maire a aussi annoncé de nouvelles mesures. L’accès au fonds de soutien, mis en place précédemment, sera élargi aux sociétés du secteur Horeca employant jusqu’à vingt salariés et réalisant jusqu’à deux millions d’euros de chiffre d’affaires. Et le montant de l’aide sera doublée (10 000 euros maximum), pour « l’ensemble de ces entreprises », fermées depuis la mi-mars.
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