Journaliste, Sylvie Venzal a travaillé pour de grands quotidiens régionaux.
En cuisine comme en communication, la tradition a du bon et se trouve souvent à l’origine des meilleures recettes. Les restaurateurs qui ne s’y sont pas trompés n’ont jamais perdu de vue les vertus des supports marketing dits traditionnels.
Flyers, cartes, objets promotionnels… Plus de 10 000 entreprises (Flyeralarm, Vistaprint, Pixartprinting…) se partagent ce marché de l’impression en ligne estimé à quelque 20 milliards d’euros. Elles proposent des objets souvent ravissants, parfois ludiques et possédant une inégalable qualité : celle d’être concrets. Tour d’horizon de ces « oldies » cent fois enterrés mais toujours bien vivants.
Les cartes
De visite, de fidélité ou les deux en même temps (recto-verso), la carte de constitue l’inévitable point de départ d’une communication réussie. Sa petite taille permet aux clients de la conserver dans leur portefeuille et ainsi, de ne pas oublier l’enseigne qu’elle représente. 80 % des commerces proposent une carte de fidélité et 58 % des Français en possèdent entre 3 et 10.
Néanmoins, attention, les restaurants figurent au rang des établissements auxquels les consommateurs se disent plutôt peu ou moins fidèles qu’avant. C’est qu’un client acquis, encarté ou non, ne l’est pas pour toujours et 8% des utilisateurs ne s’estiment pas suffisamment privilégiés par les programmes de fidélisation.
Les flyers
Remis en main propre devant les restaurants ou aux carrefours des grands axes, déposés chez des commerçants proches ou dans les boîtes à lettres des particuliers, les flyers sont devenus incontournables. On peut souvent les créer entièrement soi-même sur internet. Colorés, ludiques, séduisants… Ils sont aussi plus complets qu’une simple carte de visite et permettent de présenter menus, tarifs ou événements ponctuels (soirées à thèmes, brunch…).
Cependant, il ne faut surtout pas perdre de vue que leur taux de retour est d’un client acquis pour 1 000 prospectus distribués. Il faut en tenir compte et faire en sorte que le coût d’acquisition (le prix de fabrication et de distribution divisé par le nombre de clients venus grâce aux flyers) soit inférieur au tarif du ticket moyen dans l’établissement.
Les objets promotionnels
L’objet publicitaire, c’est un marché d’1,4 milliard d’euros et une valeur sûre de la stratégie marketing d’une enseigne. Qu’il s’agisse de briquets, de clés USB, de stylos, de porte-clés, il tient souvent plus du cadeau que du simple support promotionnel. A ce titre, il touche au domaine affectif. C’est certainement la raison pour laquelle il est l’élément de communication que les consommateurs conservent le plus (à 99 %.) Ils se souviennent, en outre, à 81 % de la marque associée à l’article promotionnel, ce qui en fait un excellent moyen de fidélisation et de promotion.
Les spécificités de la restauration
Les professionnels de la gastronomie ont cet avantage sur d’autres commerces que leurs clients restent plus longtemps dans leur établissement (le temps d’un repas.) D’où l’importance de certains supports spécifiques comme les sets de table, siglés aux couleurs de l’établissement. Pratiques et économiques, ils ont la remarquable particularité de pouvoir combiner plusieurs usages. Ils protègent les tables, bien sûr et avant tout mais ils savent aussi être un élément de décoration, tout en offrant également la possibilité d’afficher les menus.
Mais d’autres articles permettent aux restaurants de se faire une « publicité gourmande » : et comme les sets de tables, bonbons, carrés de chocolat ou dosettes de sucre pourront être personnalisés à l’envie sur les sites d’imprimeries en ligne.
Diversifier ses actions de com
Selon une enquête Sofres, même s’ils se disent préoccupés par la protection de l’environnement, plus de 80 % français sont attachés aux prospectus publicitaires. Plus de 70 % affirment même s’être rendus dans un commerce après la lecture de son dépliant promotionnel.
On le voit, donc, les supports traditionnels ont encore de beaux jours devant eux. Mais, les commerçants le savent mieux que personne, il faut vivre avec son temps et les nouveaux médias (réseaux sociaux, blogs, sites internet) constituent aujourd’hui une sorte de figure imposée pour faire connaître son établissement. En 2013, seulement 20 % des restaurants possédaient un site internet mais ce pourcentage ne cesse d’augmenter.
Aujourd’hui, les professionnels du secteur qui ont les meilleurs résultats sont ceux qui ont pris en main leur communication. Et en ce domaine, il faut faire feu de tout bois : s’afficher sur le « web » sans se détourner du « print ». C’est peut-être la clé du succès.
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